Dans le cadre de leur devoir de mémoire, nos volontaires ont assisté au touchant témoignage de Lili LEIGNEL, survivante des camps de la mort Allemands et témoin de la Shoah.
Avec beaucoup d’émotion, elle raconte son histoire et celle de sa famille afin de former ses « milliers de petits messagers »…
« Je vais vous raconter ce que j’ai vécu… » Ainsi commence le témoignage de Lili Leignel. Le sujet est grave mais le ton de Lili est optimiste et l’allure dynamique. Elle témoigne debout, pendant presque deux heures. Avec des mots simples, puissants, précis, les poings serrés, pour mener son combat pour la mémoire, Lili témoigne et bouleverse son auditoire. Elle raconte sa vie avant la déportation, son arrestation, son internement, le « grand voyage », l’arrivée au camp, l’enfer du quotidien à Ravensbrück d’abord, puis à Bergen-Belsen, la libération, les retrouvailles avec sa maman, la reprise d’une vie presque normale, son silence et enfin la nécessité de témoigner pour son engagement actuel contre les négationnistes.
Pendant longtemps Lili s’est tue. Pour ne pas accabler son mari et ses enfants de l’horreur qu’elle a vécue. Mais un jour de 1983, en entendant à la radio des négationnistes raconter que les chambres à gaz n’avaient existé que pour éliminer les poux, s’en est trop.
Pour ceux qui ne sont jamais revenus. Pour qu’un tel enfer ne se produise plus, elle commence à témoigner. Et depuis 40 ans, elle répond présente à chacune des invitations qu’elle reçoit. Une nécessité pour elle qui raconte inlassablement. « Ils connaissent tous la Seconde Guerre mondiale. Mais ils n’ont jamais vu ou entendu de déporté. Alors après mon témoignage, je leur donne des leçons pour que plus jamais cela ne se reproduise. Ils sont mes petits messagers et aujourd’hui j’en ai des milliers. Quand je ne serai plus là, ils continueront ce travail de mémoire indispensable à mes yeux ».