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MARWA, ROJDA ET SARAH : DES FEMMES FORTES ET MOTIVÉES AU CENTRE EPIDE DE LYON-MEYZIEU

mardi 7 mars 2023

Centre EPIDE de Lyon-Meyzieu

Le centre EPIDE de Lyon-Meyzieu accueille environ 200 volontaires. Parmi eux, on dénombre 30 % de femmes, un taux qui ne cesse d’augmenter au fil des mois. Ces jeunes femmes ont des objectifs précis et une motivation leur permettant d’avancer dans leur projet professionnel. C’est le cas de Marwa, Rojda et Sarah, arrivées début 2021. Ces trois volontaires, aux parcours de vie bien différents, ont fait le choix d’intégrer l’EPIDE, une expérience formatrice et un tremplin vers l’emploi.

Marwa (18 ans), Rojda (19 ans) et Sarah (21 ans) n’ont pas hésité à s’inscrire à l’EPIDE, où toutes les conditions étaient réunies pour leur réussite.

« Je suis allée jusqu’en 3ème, explique Marwa, j’ai changé trois fois d’établissements et je n’ai pas pu finir ma formation de service à la personne. Je vois l’EPIDE comme une dernière chance. ».

Les trois jeunes femmes ont eu des parcours différents et parfois compliqués, en ayant la volonté de s’en sortir et de changer leurs habitudes.

Rodja abonde dans ce sens : « Je suis venue à l’EPIDE, car j’avais besoin d’être accompagnée pour acquérir dans ma vie future, de l’autonomie et mon indépendance.  Il fallait aussi modifier mon hygiène de vie, j’avais l’habitude de dormir tard et me lever tard. Je voulais aussi faire un effort sur mon alimentation. On réapprend à avoir un bon rythme de vie. On se lève le matin, on a des repas fixes, ça permet d’avoir une certaine discipline ».

S’inscrire à l’EPIDE fut synonyme de nouveau départ pour ces volontaires, avec la possibilité d’écrire une nouvelle page de leur vie.

Sarah confirme : « Avant d’arriver, j’étais inscrite en CAP Assistance Technique en milieu familial et collectif. Je me suis rendue que ça ne me plaisait pas et que je ne voulais pas évoluer dans ce domaine, j’étais perdue. L’EPIDE était un dispositif où j’allais être accompagnée pour construire mon projet professionnel ».

Une intégration sur mesure

Intégrer l’EPIDE et vivre en internat est un réel engagement pour chaque volontaire. Les trois jeunes femmes auraient pu avoir peur ou connaître une certaine appréhension, il n’en fut rien. « Je n’ai eu aucune crainte, dit  Rodja, je me demandais juste avec qui j’allais partager ma chambre. Seul le sport m’inquiétait un peu, cela est lié à mon hygiène de vie car je fume, mais les formateurs de sport ont su mettre en place des séances adaptées. »

Le fait d’être une femme n’a pas eu d’incidence sur leur parcours et leur intégration. Marwa approuve : « En tant que femme, on est bien acceptées par les garçons, il y a une bonne entente et une bienveillance mutuelle. Il faut avoir du caractère comme dans n’importe quel milieu. Le fait de vivre en groupe pousse à s’affirmer, c’est positif. Il y a une bonne cohésion sur le centre. ». Rojda va aussi dans ce sens : « On apprend à s’affirmer, à se positionner. Ça m’a permis de m’ouvrir aux autres, et de côtoyer des personnes différentes. C’est un entraînement pour notre future vie professionnelle : on apprend, on s’adapte et on cohabite ».       

Un accompagnement individualisé

Après quelques mois à l’EPIDE, les trois jeunes femmes ne sont pas déçues et ont trouvé ce qu’elles étaient venues chercher : un accompagnement sur mesure.  La présence des cadres a permis aux trois volontaires d’avancer sereinement dans leur parcours. Sarah le confirme : « Avoir un encadrement permet d’avoir un cadre, des règles et de la discipline. Je ne vous cache pas qu’avant notre arrivée à l’EPIDE, l’absence de règles déboussole. Cela nous remet en place et d’entretenir un respect mutuel entre cadres et volontaires. ».

Elles ont pu bénéficier d’une large offre de services leur permettant de progresser et de gagner en compétences. Rojda explique : « L’EPIDE c’est un tremplin pour nous. Ça nous permet d’avoir de l’expérience, d’avoir confiance en nous. On dispose d’une offre de service de qualité. On progresse dans la réflexion et la communication en enseignement général. On travaille l’autonomie et la pratique (stages) en insertion professionnelle. On acquiert de l’autonomie et de l’accessibilité en mobilité avec le code et le permis. On devient autonome et qualifié en informatique. En sport, on apprend le goût de l’effort et le dépassement de soi. L’EPIDE c’est complet ».

Du travail et de l’abnégation

Après 8 mois de parcours, Rojda travaille sur un projet en Hôtellerie-Restauration, elle est actuellement à la recherche d’une formation. Quant à Marwa, elle est arrivée à l’EPIDE sans une idée précise de projet professionnel. Elle a su se diriger avec l’accompagnement des cadres, vers le projet de brancardier. Depuis son arrivée au centre, Sarah a toujours eu une idée précise de ce qu’elle désirait faire. Elle a mis tout en œuvre pour valider son projet, celui de devenir puéricultrice. Elle vient de commencer sa formation en CAP Petite Enfance.

Le parcours de ces volontaires avance sûrement mais il a pu connaître quelques embûches. Elles n’ont jamais lâché et font preuve de persévérance afin d’atteindre leurs objectifs.

Rodja encourage les femmes à franchir le pas : « Il ne faut pas hésiter à intégrer l’EPIDE. Si vous ne savez pas quoi faire, que vous êtes perdues, vous devez saisir l’aide qui peut vous être proposée, vous serez bien encadrées et conseillées ». Néanmoins, Marwa rappelle que le chemin vers la réussite passe par l’effort et la volonté : « Personne ne prendra les décisions à votre place. La seule personne qui pourra changer votre vie ou prendre des décisions, c’est vous ! ».

Article rédigé par Mamadou DIARRA.